Respirer et revenir.

Prendre le temps de revenir à soi.

Je crois que c’est ce que j’ai fait à travers la petite pause que j’ai pris avant de vous écrire.

J’ai été absente ou présente de façon très disparate ces derniers mois, surtout depuis mon installation à Mayotte. La réalité est que je ne respirais plus, car j’ai vécu un très gros changement qui m’a repoussé dans mes retranchements.

Je n’ai pris conscience de cela que depuis quelques semaines et j’ai décidé de revenir, car j’aime partager tout ce que je faisais avec vous.

J’aime vraiment la sensation de taper sur mon clavier et voir les mots se dessiner au fur et à mesure que le curseur avance.

Il m’a fallu quelques mois pour me rendre compte qu’il fallait que je respire et que je revienne à mon essence.

Vivre à Mayotte, mon lieu de naissance n’est pas une chose simple, mais je commence à découvrir la jouissance d’être ici et j’apprends qu’il ne s’agit pas toujours du lieu, mais des évènements qui nous arrivent et nos réactions.

Faire le choix de vivre ici était une décision importante et j’y ai apporté le temps de réflexion nécéssaire afin de ne pas me planter. Si se planter existe vraiment.

Aujourd’hui, je peux dire que j’aurais appris l’importance de respirer et revenir à ce que l’on est vraiment. Ces 11 derniers mois, j’ai appris à être. Je ne parle pas ici d’être en méditation et prétendre être un guru.

Je préfère plutôt parler de l’existence, celle que je vis et que nous vivons à chaque instant. J’ai appris que je suis toujours ce que je suis dans les pires et les meilleurs moments. Rien ne change en réalité si ce n’est la perception que l’on a de soi-même.

Dans un lieu aussi hétéroclite que Mayotte il est normal de se retrouver à changer très souvent, même si notre essence reste la même. Le nombre de personnes que l’on fréquente est tellement large et petit à la fois. Notre tante peut être une personne si différente et proche de nous alors qu’une simple rencontre de deux minutes peut nous donner l’impression d’être la 8ème merveille du monde.

Ce sont souvent des choses que l’on oublie de mentionner dans le fait de vivre ici et cela a pour conséquence de savoir ce que le mot « être » signifie.

En fait, à chaque instant, nous sommes. Il ne dépend que de nous d’accepter ce que l’on est à un instant « T ». Et c’est là que le bât blesse, parce que parfois nous ne sommes pas toujours les adorables petits enfants que nous aimerions être et c’est ainsi que l’on se rend compte de ses limites.

On se heurte à nos blessures et on peut décider de revenir à l’intérieur, voir ce qui se passe, respirer et laisser aller. J’ai remarqué que la résistance n’aide pas beaucoup à part à maintenir et nourrir un état de souffrance qui nous empêche souvent d’évoluer.

Ces réflexions intenses et lourdes m’ont mené à une chose simple et essentielle : RESPIRER.

En fait, nous y arriverons toujours, il ne tient qu’à nous de décider comment nous allons y arriver. La vie a cette façon incroyable d’être violente et merveilleuse à la fois, car elle ne tient qu’à une chose : le mystère.

Nous ne savons jamais vraiment ce qui nous attend, mais nous avançons tout de même : c’est la même chose avec la respiration. Tant qu’il y a de la vie, la respiration ne s’arrête pas et c’est bien la seule chose qui compte.

C’est pourquoi, j’ai appris qu’il était d’une importance capitalement capitale de faire des choses inutiles.

Je le dis, car ces choses intitules nous aident à mieux vivre la vie, prendre les choses avec plus de légèreté et d’humour.

Nous croyons souvent que nous allons mourir d’annoncer, d’écrire ou de chanter des choses alors que c’est souvent le cours naturel de notre cheminement vers soi.

Vous vous dîtes que c’est de la folie ce que je raconte, mais pensez aux fois où vous aviez envie de dire quelque chose qui vous gênait, mais gênait à mort ! Vous ne l’aviez pas dit parce que ça pouvait être désagréable, ça pouvait heurter alors que ça n’aurait rien changé à votre vie et vous vous sentiriez mieux.

Enfin, je tergiverse. Ce que je veux dire, c’est qu’il faudrait apporter plus de légèreté en faisant des choses qui ont l’air futiles et qui nous apporte le bonheur d’être présent dans notre corps, la danse en est un parfait exemple.

C’est ce que j’ai décidé de faire en reprenant The Patchwork. Ecrire ce blog n’a pas une très grande utilité, je le reconnais avec beaucoup d’humour.

Et la vérité est que j’adore ça ! Cela me procure beaucoup de bonheur et c’est ça qui est bon !

Partager ça n’a pas de prix et je le fais généreusement.

 » Être, c’est cela qui compte « 

Aujourd’hui en 2019, être c’est cela. Faire des choses qui remplissent notre coeur inutilement, parce que ça déborde, et quand ça déborde, on partage avec les autres et ça réchauffe le coeur de tous et c’est ça que j’aime !

Je suis officiellement ravie d’être de retour parmi vous et j’espère continuer le chemin que nous avions commencé !

THE PATCHWORK LIFE IS BACK !

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