Une méditation active à travers un mur
Je m’en souviens encore comme si c’était hier, j’étais dans mon appartement en Espagne. Un matin, après un rêve intense, je reçois cette information directe de mon intuition : « va acheter une toile cirée et des feutres que tu colleras sur ton mur et tu y jetteras tes pensées ! ».
A cette époque, je n’avais pas encore conscience de ce qui se passait, mais je commençais à tâtonner ce que j’appelle « le monde invisible, le monde intérieur ».
Dès mon réveil, je m’habille et me rend en ville pour trouver une toile cirée et des feutres pour écrire. J’étais si pleine d’enthousiasme et de passion à l’idée de commencer ce projet, les vendeurs pensaient que j’étais illuminé, j’ai eu droit à des « Nena ! pero que esta pasando ? » Je ne prenais même pas le temps de répondre et m’empressait de courir chez pour installer cette fameuse toile.
Après l’avoir installé, j’étais prise d’une forte émotion à l’intérieur de moi, si mes souvenirs sont bons, le premier mot que j’avais jeté sur la toile était « Pandore ». Pendant très longtemps il était seul, car j’avais peur de la toile blanche, j’avais peur d’exprimer ces choses à l’intérieur de moi et pourtant, je sentais que ce projet allait me guérir.
Découvrir l’intensité et apprendre à aimer
Alors, j’ai accepté et je me souviens avoir dit que je lâchais tout et que je voulais créer.
C’était devenu obsessionnel ! J’écrivais sans arrêt, liait les idées entre elles, parfois non, elles venaient parfois de façon frénétique, mes pensées étaient toujours plus rapides, de plus en plus rapides jusqu’à me mener à l’épuisement à l’aube du matin. Il m’arrivait de ne plus sortir, de pleurer, de rire, de me mettre en colère face à ce mur, j’étais face à mes émotions, mes pensées, mes rancoeurs, mes peurs, tout se mélangeait. J’AIMAIS ça ! Oui j’aimais ça !
C’était INTENSE et je vivais dans le présent !
A la fin, quand j’avais terminé mon œuvre, je me souviens que les derniers mots s’écoulaient très lentement, comme quand on essaye de récupérer les dernières gouttes de notre jus préféré de son récipient.
J’ai savouré ces dernières gouttes, je sentais l’odeur de l’encre pour la dernière fois, j’écoutais le bruit de l’encre caresser gentiment la toile cirée, puis comme un souffle j’écrivais la leçon que cette toile voulait me dire : j’avais peur de donner. Alors elle m’a appris cette chose essentielle qui m’a guidé pour la suite :
« Ne donne pas uniquement aux personne qui le méritent, donne et tu verras »
Alors, c’est ce que j’ai fait après ce travail, ce n’est pas facile, car on pourrait penser que donner signifie uniquement offrir quelque chose à quelqu’un. C’est plus complexe.
Il s’agit aussi de s’offrir des choses à soi-même, de se donner de l’amour avant de donner aux autres.
Donner c’est aussi apprendre à se connaître pour offrir ce que l’on sait faire de mieux aux autres afin de se mettre à leur service, sans effort, mais en utilisant ce que nous sommes, ce que nous avons de meilleur en nous.
Cette année-là en 2015, j’ai commencé le processus de retour à moi-même et j’ai découvert que j’avais assez d’amour dans mon cœur pour accueillir cet immense cadeau qu’est la vie.
OK Djem, mais en pratique ça donne quoi ?!
En pratique ces notions qui nous semblent si abstraites et sont pourtant possible en découvrant notre authenticité comme je l’ai expliqué dans mon dernier article.
En pratique, ça veut dire que l’on commence à s’observer et voir les choses où ne sommes pas en amour avec nous-mêmes, ça peut être offrir un bonbon à notre collègue qui passe une dure journée, ça peut être donner quelque chose à un SDF que l’on rencontre, ça peut être devenir moins exigeant avec soi-même… il y a plusieurs façons de faire et certaines d’entre elles nous sont propres, le plus important est de le faire avec sincérité et sans rien attendre en retour. Faire et laisser le temps transformer vos actions, c’est ainsi que l’on travaille avec l’univers.
J’ai découvert aujourd’hui par accident que c’était une thérapie que j’avais fait, sur le moment je ne réalisais pas vraiment. J’ai pensé que ça serait quand même assez cool de partager ça avec toi, si tu souhaites aussi le faire depuis chez toi.
C’est un processus intense, mais très libérateur.
Je le recommande pour :
- Des personnes très créatives
- Des personnes qui ont du mal à exprimer leurs émotions et les contrôle
- Des personnes qui souhaitent se libérer d’une chose qu’ils n’arrivent pas à verbaliser
- Des personnes qui réfléchissent beaucoup et qui souhaitent avoir une photographie du fonctionnement de leur esprit
- Des personnes qui souhaitent comprendre comment ils font le lien entre leurs idées
Les objets à acheter :
- une toile cirée blanche d’1m, 1m50
- du scotch ou des clous pour accrocher votre mur contre le mur (blagounette 😉 )
- des feutres permanents de votre choix
Il ne vous reste plus qu’à ressentir ce que vous avez à l’intérieur de vous et de laisser aller ! 🙂
Bonne exploration !
D.H
